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Maggy De Coster Extrait de : « Les versets simplifiés du soleil levant »

mai 29, 2017

12-
Comment assainir les sentiers broussailleux
et retrouver les statuts des jours de paix ?
Je cache les pétales de joie dans les profondeurs de mon être
…..pour les épargner de la flétrissure
Je conjure à voix basse les revers du quotidien
Je lève ma coupe à la gloire de l’esprit sain
et je sautille en extase au clair du jour

Tant de fois inconnue à moi-même
je frissonne d’effroi au trot de mes pensées
dans l’antichambre de mon cerveau
Quel Prince convoquer à nos conciliabules
pour donner le ton à la plaidoirie des faibles ?
Ô nature immarcescible je t’adjure de nous être favorable !

.

.
.

13-

Quand la terre disparaîtra
Je gémirai dans les limbes
Les souvenirs du passé seront portés disparus
La vie sera-t-elle aux abonnés absents ?
Quoi qu’en pensent d’aucuns
Le temps continuera sa course inexorable
Et chacun aura peut-être fait son temps
sans avoir rien fait de son temps
Est-ce le temps qui nous marque
ou nous qui le marquons?

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.
.

31-
L’ombre trace lentement son chemin
Après le passage du soleil
Et les frêles épis frémissent au souffle du vent

Je me dérobe au silence de la nuit
Et me réfugie dans l’antre de mes pensées
J’invoque l’éclat tutélaire d’Altaïr
A l’acmé de mes sentiments

Et se dessine en filigrane la trame de l’espoir
Que j’abrite sous l’auvent d’une saison nouvelle

.
.


32-

L’été exhale ses complaintes dans la grille des jours
Une nouvelle page volante de plaintes se remplit
Un chapitre se referme sur les clauses du désespoir
Que de rêves brisés au matin dans les soupiraux !

Un autre jour se lève
Mais demeurent présentes sur la grève
Les traces de sang des innocents

Il court tant de bruits dans les parages du vide
Tant de sons discordants remplissent les espaces libres
Comme des épaves délaissées sur les chemins malaisés

La geste mémorielle ne comble pas la béance des souffrances
Ne répare pas non plus la toile trouée par l’éclat des forfaits
Voire moduler la pensée perverse des actionneurs
……….de la machine infernale

.

34-

Souffle le vent de la terreur
Disparaît la récolte de l’amour
Et se brise la vie

Les liens de l’horreur
Enchaînent le mendiant de l’espérance
Et du ciel tombe la rosée en guise de larmes

Dans le profil des jours se distingue
La marche de l’hécatombe
des âmes insoumises
et la colère se fait ténor dans l’agora

.
.
.

35-

Les cadavres au couchant dérivent dans la frénésie des fous
Comme des pierres qui n’amassent pas mousse
Ou comme les proies de l’ombre
A l’ubac du tertre solitaire
Où les heures noires se décalquent dans l’ossature de nos vies
Comme une douche froide dans la transe des soliloqueurs

.
.

40-
Embaumons de nos passions l’âme des forêts en péril
Embrasons d’Amour les tissus fragiles de l’humanité
Sous le regard luminescent de Cassiopée
Achevons la symphonie inachevée des disparus
Et des versets simplifiés du soleil levant
Comblons le vide laissé par l’absence

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